J’écris pour voir
Ecrivain et poète, Christian Dotremont se voue tout entier à l’écriture,
publiant poèmes, essais, critiques esthétiques, manifestes, etc. Il est
mêlé très jeune au milieu surréaliste belge et français, avant de devenir
cofondateur, avec Jorn, Appel, Constant et Corneille, du groupe Cobra dont
il fut l’un des principaux théoriciens et le rédacteur de la revue.
Il est marqué par un séjour en Laponie (1956) qui sera déterminant dans sa recherche poétique et graphique, et lui inspire des croquis dont certains
ne sont pas sans évoquer des assemblages de lettres: les logogrammes voient le jour en 1962, synthèse de ses moyens d’expression: la peinture, le dessin et la poésie.
Emporté par le geste créatif, Dotremont peint en série plusieurs
logogrammes, pour n’en retenir qu’un ou deux sur dix.
Au crayon, de sa fine écriture, il transcrit ensuite le signe de façon
lisible. Comme il le dira lui-même, «il s’agit de faire jouer aussi
réciproquement que possible, bien davantage que dans l’écriture créatrice
habituelle, l’imagination poétique, prosaïque, verbale, et l’imagination
graphique, matérielle» Dotremont fait jaillir d’un «savoir» intégré, d’une culture sous-jacente, une poésie naturelle, où le jeu phonétique des mots, l’ambiguïté du sens, les mots coupés ou intercalés démontrent le savoir-faire et l’acquis de l’auteur.
L’exposition présente une centaine de logogrammes.
Elle est accompagnée d’un catalogue «J’écris pour voir» aux éditions Buchet Chastel, collection des «Cahiers dessinés», Paris, 2004.
Jusqu’au 11 septembre 2005 au musée d’Ixelles,
rue Jean Van Volsem 71 - 1050 Bruxelles
T +32 (0)2 515 64 22
http://www.musée-ixelles.be